Luigi Loir est né à Gorritz, en Autriche, de parents français. Son père et sa mère était au service de la famille de Bourbon alors exilée en Autriche. En 1847, ils s’installent dans le duché de Parme, et Luigi entre à l’Ecole des Beaux-Arts en 1853. Dix ans plus tard, Luigi Loir arrive à Paris aux chevets de son père. C’est son premier séjour dans la ville qui lui inspirera dorénavant ses peintures pour le reste de sa vie. Il entre dans l’atelier du peintre décorateur Pastelot qui devient son premier maître.
En 1865, Luigi Loir débute au Salon de Paris avec des paysages de Parme, des vues de Rome et de Dieppe à la gouache, la plupart exécutées à partir de souvenirs et qui furent assez remarqués. Durant la première partie de sa carrière, Luigi Loir continue à faire de la peinture décorative, notamment pour les décors des Châteaux du Diable, en 1866. Après la guerre de 1870, au cours de laquelle il se distingue au combat du Bourget, Luigi Loir se consacre presque exclusivement à la peinture des vues de Paris, à laquelle il doit le meilleur de sa réputation. Exposant fidèle du Salon des Artistes Français, Loir obtint une médaille de troisième classe en 1879, une médaille de deuxième classe en 1886 et une médaille d’or en 1889 à l’Exposition Universelle de Paris. Luigi Loir fut décoré de l’Ordre de la Légion d’Honneur en 1898.
A côté de son activité de peintre, Luigi Loir faut également noter ses nombreuses illustrations pour des publicités, notamment pour la maison LU, mais aussi pour des menus de restaurants, ou des catalogues. Loir fait partie de la Société des Peintres-Lithographes et de la Société des Aquarellistes. Luigi Loir fut par excellence le peintre de Paris, dont il a su saisir et interpréter les différents aspects selon les heures du jour, grâce à de précieuses qualités d’observation. Luigi Loir peint le Paris des parisiens et devient le peintre des paysages urbains.
Indépendamment de ses toiles figurant dans les musées, il faut mentionner de lui: Les Préparatifs de la Fête Foraine, acquis pour la salle d’honneur du Conseil municipal de Paris ; Le Marché à la Ferraille, acquis par la ville ; La Rue de la Pitié, vue du Val de Grâce, dans le Salon des Sciences à l’Hotel de Ville de Paris ; Un coin de la Fête du Trône, aquarelle acquise par l’Impératrice de Russie.