Né en 1829 à Paris et mort en 1900 dans la même ville, Paul-Désiré Trouillebert est un artiste peintre français. Il apprend la peinture à l’École des Beaux-Arts de Paris et s’initie plus particulièrement à la peinture à l’huile sur toile ou sur panneau. Il se forme notamment auprès du portraitiste Ernest Hébert et intègre l’atelier de Charles-François Jalabert, portraitiste de renom. Rattaché à l’École de Barbizon, Trouillebert peint notamment en plein air et suit des études d’après nature. Il travaille également dans ses ateliers de Paris ou de Candes ou sur son atelier-bateau qui lui permet de voyager sur les fleuves entre Saint-Germain-sur-Vienne, Montsoreau et Candes. Sa production s’attache aux paysages champêtres qu’il rencontre autour de la Vienne, de l’Oise, de la Loire mais aussi de la Somme. Il porte une grande attention aux arbres, aux animaux mais aussi aux cultures des champs alentours et aux cours d’eau, formant le cœur de son œuvre. Il peint à ses débuts des nus et des scènes de genre pour lesquels il est remarqué. Ses compositions très lumineuses sont marquées par la grande place octroyée à l’eau, au ciel et aux effets atmosphériques qui impactent le paysage. Habilement construits, ses paysages exploitent des effets de transparence, particulièrement caractéristiques de son travail qui confèrent aux motifs une certaine agitation. Paysagiste particulièrement talentueux, Paul-Désiré Trouillebert rencontre un véritable succès auprès de ses contemporains. À partir des années 1860, il présente ses tableaux dans divers Salons importants, comme le Salon des Artistes Français, mais aussi chez de grands marchands d’art français. Sa manière est particulièrement appréciée pour son alliance de précision et de légèreté, ses aspects vaporeux et la grande attention portée à la transcription des effets lumineux sur le paysage au cours de la journée. Son style est notamment proche de son contemporain et ami, le paysagiste Jean-Baptiste Camille Corot.